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Montagne, Montagnettes et Montagnard(e)s...
7 avril 2009

JOURNEE DE GRIMPE EN PAYS DE MAURIENNE

P4050059Ce n’est pas très loin de ma ville natale, en pays de Maurienne, que nous sommes allés grimper ce dimanche : à Saint Léger – nom prémonitoire étant donné le sport auquel nous nous adonnons !

Commune de Basse Maurienne, Saint Léger se situe sur la rive gauche de l’Arc. Bien étagée sur les pentes tournées vers l’Est qui montent jusqu’à la Croix de Rognier, Saint Léger se compose d’une quinzaine de hameaux. La mairie et l’église sont curieusement isolées à côté de la falaise où se pratique l’escalade ; falaise qui domine le paysage et se targue de ses 70 mètres de hauteur. Il semblerait que ce site compte parmi les hauts lieux de l’escalade en Maurienne et il est même équipé d’un éclairage qui autorise la grimpe de nuit.

Il offre un grand nombre de voies originales de difficultés diverses en raison de ses caractéristiques : empilement de blocs aux surplombs géométriques et dalles très lisses, fissures, cheminées et dièdres.

Au pied de chaque voie est fixée une petite plaquette de couleur avec son nom dessus. Chaque couleur correspond à un niveau comme pour les pistes de ski : vert = niveau 3 à 4, bleu = niveau 5, rouge = niveau 6, noir = niveau 7.

Les explications du topo sont assez succintes pour se rendre en ce lieu et la sortie d’autoroute de Saint Pierre de Belleville n’existant pas, nous ratons celle d’Epierre qu’il nous aurait fallu prendre. Qu’à cela ne tienne, nous attrapons la prochaine, La Chambre, qui nous amène tout aussi bien là où nous devons être. Nous sommes quatre matinaux dans la voiture : Guy, Martine, Georges et moi.

Pascal, son fils Julien et son neveu Vincent ainsi que Stéphane sont en pleine installation lorsque nous débarquons au pied de la paroi. Le coin est joli avec sa petite église peinte en rose dont les cloches sonnent tous les quarts d’heure. Dommage que la proximité de l’autoroute gâche un peu la majesté et le calme du cadre !

La température est déjà douce, il n’est que 10 heures moins le quart et les cordées se forment naturellement. Comme d’habitude, Guy et moi, Georges monte avec Martine, les deux «gamins» : Julien et Vincent ensemble puis Pascal et Stéphane. 

Guy commence à se préparer sous mon oeil amusé tant il est vrai que je connais le personnage et ses drôles de petits travers.

Ainsi, vous devez tous savoir combien les chaussons sont un élément primordial de l'équipement du grimpeur. Certains choisissent une forme qui enserre plus étroitement le pied et permet une grimpe plus pointue mais du coup, le pied est tellement prisonnier de la chaussure que cela engendre une douleur très vite insupportable... et le grimpeur n'a d'autre choix tout au long de sa séance de grimpe que d'enlever et remettre sans arrêt ses chaussons.

D'autres grimpeurs - c'est le cas de Guy, le mien également et celui de nombre de nos potes de virée - préfèrent être à l'aise dans leurs chaussons (!) ; ce qui ne veut pas dire que l'on va moins bien grimper mais le plaisir reste intact.P4050061

En l'occurence, Guy vient de s'acheter une nouvelle paire de chaussons mais hélas trop... petites et doit, de ce fait, les changer très prochainement. En attendant, aujourd'hui, il a décidé de rester à l'aise côute que coûte et devient adepte de la mode néo-zélandaise en assortissant deux chaussons issus de deux "vieilles" paires et donc faire une "grave" (?) entorse à la "légendaire" (?) élégance vestimentaire naturelle des escaladeurs... Style, quand tu nous tiens !!!

none               

Sans complexe, nous attaquons une première voie toute en arête dont le nom laisse rêveur, «Feuilles au vent». C’est une voie assez facile, limite terrain d’aventure qui se fait en deux longueurs et dont nous venons à bout sans trop d’effort. Puis, plus sérieusement nous passons à une voie voisine au nom évocateur qui déjà, augure d’une plus grande complexité, «l’As». C’est ainsi qu’avant l’arrivée au 1er relais, une dalle lisse de quelques mètres va nous imposer finesse et réflexion si l’on veut s’en dégager. Heureusement, il y a quelques trous et quelques excroissances de relief qui nous aident à nous en tirer avec les honneurs et sans trop pester pour ma part !

La matinée passe ainsi très vite au gré des voies, «L’Année du Bac», «Mètre et Talon», «No Limits», «Sur le Fil du Rasoir», etc… entrecoupée de descentes en rappel, de petites séances photos où Guy prend des poses et quelquefois, se laisse surprendre…

P4050072

Il est environ 13 h 30 lorsque nous décidons de faire une pause casse-croûte bien méritée. Et c’est sous un agréable soleil printanier que nous savourons ce moment qui se termine toujours par la dégustation d’une bonne tablette de chocolat.

Durant les heures qui se sont écoulées, l’endroit s’est peuplé de nombreux escaladeurs venus en famille… Mais il y a de la place pour tout le monde ! Et puis, le village est animé aujourd’hui car s’y déroule une brocante qui draine les locaux de tous les environs.

Nous redémarrons l’après-midi par une voie qui en 2ème partie se corse, «Pics et pioches». Martine nous a rejoint car Stéphane ayant dû partir prématurément, Pascal s’est donc retrouvé seul et fait maintenant équipe avec Georges. Nous montons ainsi toutes les deux en flèche derrière Guy ; pas très longtemps toutefois car notre groupe continue à se déplumer avec le départ de Pascal et des «petits» vers 14 h 30. 

Restent Georges, Guy, Martine et moi qui n’avons pas fini d’en découdre avec ce beau rocher de granit. Et puis moi, j’aimerais bien à mon tour faire quelques voies en tête et avec Martine, nous nous dirigeons vers un secteur plus facile à dompter, laissant les deux derniers représentants masculins se débrouiller entre eux.

Nous arrivons ainsi à bout, chacune notre tour en tête, de deux voies pas si aisées au final. Le pas de démarrage de l’une d’entre elles est coté assez haut et s’avère difficile à franchir, glissant et raide ; ce qui nous donne l’occasion d’une bonne partie de rigolade au vu de certaines positions que l’une après l’autre, nous adoptons et dans lesquelles nous sommes loin de faire corps avec la paroi - style, quand tu nous tiens !

Mais nous avons vaincu et c’est cool !

Je sens que je progresse : c’est intéressant et satisfaisant de surmonter des difficultés grandissantes. Comme pour la course à pied, c’est la pratique régulière qui permet l’amélioration technique et donc le progrès. Le corps se fortifie en conséquence de l’activité et l’esprit acquiert de nouveaux réflexes adaptés à la situation. Je kif à donf !P4050057

Mais il est déjà 17 h 30, la fraîcheur tombe et nous devons rentrer. Vous n’allez pas le croire mais nous ratons le seul bar qui se trouve sur la route du retour et d’ailleurs localisé juste à côté du site de grimpe. C’est bien la 1ère fois que cela nous arrive ; disons que nous avons été surpris ensuite par la proximité de l’autoroute mais l’on ne nous y reprendra pas !

P.S. : j'ai aussi rajouté quelques photos dans l'album "Dentelles de Montmirail" et j'attends - encore ! - les photos de Guy qui compléteront l'album "St Léger"

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Commentaires
R
Salut Montagnarde<br /> <br /> Alors il n'y a pas de marche arrière sur la voiture pour faire votre petit tour habituel au Bar après une aussi belle rando.<br /> <br /> A quand les photos .....<br /> <br /> RAY
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