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Montagne, Montagnettes et Montagnard(e)s...
30 mars 2009

RANDO EN PAYS BLANC

Les week end se suivent et ne se ressemblent pas...C'est aussi une des composantes de ma passion pour la montagne : elle est là mais jamais la même.

La semaine dernière en pays de soleil et cette fois-ci en pays de neige...
Au coeur de la Savoie et du Parc Naturel Régional des Bauges, le Margériaz, sommet classique situé au-dessus de Chambéry
, grand frère de la Croix du Nivolet, révèle pour les uns - sans doute la grosse majorité - la station de ski d'Aillons, pour d'autres - plus rares - quelques sentiers de rando/raquettes et pour d'autres - encore plus rares -  un énorme réseau karstique assez engagé paraît-il.
Quelques phénomènes de ma "secte" - le Club Alpin Français de Villefranche sur Saône - et moi, nous faisons partie de la 2ème catégorie en ce dimanche matin froid et gris. Comme d'habitude, lever dès potron-minet*** bien que notre "grand organisateur" ait dans son incommensurable bonté (!) retardé d'une heure le départ pour compenser l'avancée annuelle du temps en ce dernier week end de mars.
La route est vite absorbée, seulement 160 kms jusqu'au village d'Aillons qui est aussi notre point de départ de marche.

Il a encore neigé ces derniers jours et le paysage qui s'offre à nous est loin d'être un paysage de printemps : la neige à cette altitude pas si haute pourtant - un peu moins de 1 000 m - étend son blanc manteau partout. La dénivellée aujourd'hui est de 900 m en montée progressive, parfois un peu soutenue mais le décor est féérique : le chemin traverse la forêt de Margériaz. Les arbres et arbustes ploient sous une épaisse couche de neige et forment une voûte fragile au-dessus de nos têtes. La montagne disparaît presque dans une atmosphère brouillardeuse qui lisse les reliefs. Il règne une ambiance feutrée ; la neige,  profonde et fraîche, atténue les sons et chacun avance à son rythme plus ou moins rapide.
Il y a là : Robert (l'organisateur de cette journée), Pierre, Eric, Pascal, Philippe, Georges, Jacques et les deux représentantes de la gente féminine, Gisèle et moi.
Quel décalage : il y a à peine plus d'un mois, j'étais sur une des ces îles du Pacifique sud si colorée, si chaude, si transparente  et aujourd'hui, je me promène dans un monde de velours blanc paisible à souhait, un monde qui semblerait presque hors d'atteinte de tous ces tracas de notre vie moderne. C'est étrangement reposant et même ressourçant ; il fait presque doux.

Après plus de deux heures de montée, on débouche sur le plateau, balayé par un vent glacial. La température, presque d'un coup, chute. Nous ne sommes plus à l'abri des grands arbres blancs mais à découvert et les conditions de marche se durcissent : il faut endurer la rigueur du vent.  On s'empresse de remettre bonnet, veste de montagne en gore-tex et gants. On ne voit rien : attention, aux trous qui parsèment le coin. Heureusement, ceux-ci ont été repérés par les vieux loups de montagne qui m'accompagnent mais Pierre ne cesse de me renouveler ses recommandations : "surtout, si tu poinçonnes, écarte bien les bras pour faire barrière".
On tourne environ une heure sur ce plateau. Il est plus de midi et demi et l'appel du ventre commence à se faire sentir, on décide alors de redescendre car il n'y a rien pour s'abriter et il est impossible de continuer à s'exposer à ces conditions météo qui rendent ce lieu si inhospitalier à présent.
La descente est avalée en à peine un peu plus d'une heure. C'est très agréable de se laisser porter par la neige qui amortit les pas ; on peut même prendre un peu de vitesse et s'amuser à faire tomber la neige qui alourdit les branches des arbres. Ce qui est mieux encore, c'est de les secouer juste au moment où quelqu'un passe dessous ; ce dont je ne me prive pas une ou deux fois... mais avec prudence tout de même car les représailles ne tardent jamais beaucoup !
Il est 14 h lorsque nous rejoignons les voitures et les premières maisons du village où nous repérons un endroit à l'abri offrant même quelques vieux troncs en guise de sièges qui nous permettront de manger en toute quiétude et avec un minimum de confort.

Puis, fidèle à la tradition, nous allons nous réchauffer au bar du coin. Il y règne une joyeuse ambiance où chacun y va de son anecdote ou d'une "andouillerie" de son cru. La ballade aura été courte aujourd'hui - à peine 5 heures - mais l'on n'est jamais déçu parce que l'on est si bien. Et puis, il y en a tant à faire !

Edelweiss

*** J'innove dans l'explication de texte : pour ceux qui voudraient connaître l'origine de l'expression "potron-minet", suivez les liens ci-après qui en donnent une claire voire rigolote explication.
http://www.francparler.com/syntagme.php?id=85  ou http://www.expressio.fr/expressions/des-potron-minet.php

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